Je vais
maintenant vous raconter la belle histoire d'amour des
Orchidées...
***POLLINISATION***
Au
cours de mes navigations sur le net...j'ai
pû avoir le plaisir de m'initier aux..."Mystères
de la Séduction" des Orchidées...
Et
bien sûr je veux vous en faire profiter...c'est
d'une telle subtilité,que l'on ne peut être qu'admiratif
sur
les déploiements d'ingéniosité de ces fleurs...
Les
Mystères de la séduction...
Ces
fleurs magnifiques, créations de la nature qui
exercent un attrait en raison de leur beauté ou de leur
complexité,sont
le résultat d'adaptation à leur fertilisation par
des
insectes ou des oiseaux...
Voyons
comment les orchidées ont évolué en
développant des
caractéristiques qui
leur permettent d'attirer les pollinisateurs...
Les
orchidées ne sont pas pollinisées par le vent ou
l'eau...à
l'exception de celles qui s'auto-pollinisent, certaines espèces
terrestres...
Les
orchidées sont pollinisées surtout par les animaux, et
principalement les insectes...
Ces
derniers, tout en assurant la continuité de
l'espèce,contribuent
de manière active à la sélection , que
seule une pollinisation croisée peut apporter...
Les
principaux agents pollinisateurs des Orchidées sont les abeilles, certaines
mouches, les colibris...

Deux
possibilités pour les attirer ...La
signalisation et la récompense...
L'animal
doit voir la fleur, la reconnaître...
La
fleur, elle, l'attirera par sa forme, sa couleur et son odeur...
Par
contre l'animal lui devra trouver une récompense à
sa visite qui
lui permettra de savoir qu'il doit visiter une autre fleur...
Stratégie...
Chez
les orchidées de type sabot (Cypripedium, Paphiopedilum),
L'insecte
à la recherche de nectar se glisse sous la colonne
et ne ressort qu'après s'être
faufilé sur le
côté du
gynostème...
Tout en emportant les pollinies
accolées à son
dos, cette étape empêche la
pollinisation de la même
fleur...
Lors de la visite d'une autre fleur,il déposera les
pollinies
sur le stigmate avant de
ressortir...
Porteur d'un nouveau fardeau...
Chez
de
nombreuses orchidées, l'association
insecte-orchidée est si étroitement établie
qu'on peut parler
de fidélité,puisque seul l'insecte capable de
polliniser
efficacement pourra visiter la fleur et obtenir sa récompense de
nectar...
L'adaptation
que démontre l'accumulation du pollen en
pollinies...
Petites masses dures facilement transportables sur le dos d'un
insecte ou le bec d'un oiseau, surtout
lorsqu'elles sont munies d'un
disque
adhésif,
est unique aux orchidées...
Le
Nectar...
Le
pollen
des Orchidées, regroupé en
pollinies n'étant pas utilisé par les
abeilles comme
nourriture,
leur
récompense consistera en un
nectar....
Cette adaptation est présente chez
les
Orchidées qui sont munies d'un éperon au fond
du
labelle...
L'insecte muni d'un appendice pourra
aller puiser le
nectar et ainsi, se frottera aux pollinies...
Un
exemple notable est l'Angraecum
sesquipedale pour
lequel Darwin avait anticipé la
découverte d'un
papillon
avec une trompe à nectar
assez
longue (30 à 35
cms.) pour aller puiser le précieux produit au fond
de
l'éperon...
Cet
insecte qui correspondait à cette
description fut découvert des années
plus tard...
Il porte d'ailleurs
le nom
de"sphinx de Darwin"
Le
leurre ou la déception...
Certaines
orchidées offre un pseudo-pollen qui est amassé puis
mangé par les
abeilles et qui servirait à la construction des nids...
Il arrive
également que quelques Orchidées promettent un
nectar qu'elles
ne produisent pas comme..."la Calypso"...
qui
possède des poils jaunes sur le dessus de fausses
anthères et qui
paraissent comme une aigrette recouverte de pollen...
Les
parties mobiles...
Les
plantes qui présentent des parties
mobiles suscitent toujours un intérêt
qui font penser aux
pièges
des plantes
insectivores.
La mobilité de certaines
pièces
florales pour une pollinisation plus efficace est intéressante.
Ainsi,
le
labelle de certaines Orchidées
s'abaisse sous le poids du pollinisateur favorisant le
dépôt des
pollinies...
Certaines
espèces ont des poils
ou des appendices qui bougent avec le
vent et qui attirent plus particulièrement les
mouches...
Chez d'autres,
le mouvement du labelle
le descend vers le gynostème à la
moindre
pression...
Ainsi l'insecte est emprisonné et
la seule sortie
possible le fait passer par le stigmate puis le
rostellum...
Où il dépose et reprend
des
pollinies...
Ensuite le labelle reprend sa
position initiale dans l'attente de sa prochaine victime.
Le
mimétisme...
Il
s'agit
probablement d'un des
phénomènes les plus fascinants du règne
végétal...
Surtout qu'il se répète
de diverses
façons...
Chez des groupes d'insectes et
d'orchidées non
apparentés,les exemples ne manquent
pas...
Les Bulbophyllums
attirent
les mouches
par leur apparence de matière en
décomposition.
De nombreuses espèces miment les
fleurs de
végétaux...
Dodson mentionne une abeille mâle qui pollinise
l'Oncidium
en attaquant l'inflorescence qui mime un
autre mâle en vol
Tout en recevant sur la tête les
pollinies
éjectées, qu'elle déposera à sa prochaine
victime...
La
pseudo-copulation...
Il
arrive
q'une fleur mime un insecte femelle,elle sera alors visitée
par
les mâles en recherche de femelle...
Le genre Trichoceros
est remarquable pour cette adaptation...
En mimant à l'aide de
poils
et de parties mobiles, la femelle d'une mouche...
Les
orchidées ne sont pas dotées d'intelligence et le
phénomène
est le résultat de
l'évolution, essais
et erreurs fournis entre autres par la sélection
génétique et par le succès des individus qui se
seront reproduits.
Les
couleurs et les formes...
Les
couleurs des fleurs que nous percevons ne sont pas les
mêmes que celles perçues par les insectes
et les
oiseaux...
Leur importance va de pair avec la mobilité
ou la stratégie adoptée par la plante...
Le bleu, le
violet, le
pourpre, le jaune et le blanc agissent plus sur les
abeilles...
Les
couleurs contrastantes, entre
autres l'écarlate, attireront
plus les oiseaux...
De même, la forme des dessins du
labelle pourra jouer un rôle pour le
mimétisme ou comme
signal d'une éventuelle récompense...
La forme de la
fleur ou
de certaines pièces auront aussi une importance, non
seulement
dans le mimétisme ou
la pseudocopulation,mais aussi
dans l'
interaction pollinisateur-fleur...
Les
insectes doivent en effet disposer d'une piste
d'atterrissage.Alors
que les oiseaux puiseront plus facilement le nectar avec
leur bec dans une fleur tubulaire en faisant du vol
stationnaire...
Les
odeurs...
Tout
comme
les couleurs, les
odeurs, influencent le type de pollinisateur
associé à la
plante...
C'est ainsi par exemple que
le Bulbophyllum
(Pollinisé par les mouches qui
aiment
l'odeur de viande en décomposition
)
Dégagera une forte odeur de putréfaction...
Les
Orchidacées, végétales des plus
évoluées dans leur
diversité et leur étendue à
l'échelle
mondiale dépendent sans aucun doute
de leur mode de
pollinisation divers et sophistiqué...
En
dehors des plus
populaires,
cette famille recèle des joyaux de fleurs à la
compléxité
cachée...
Qu'il s'agisse de leur adaptation à leur habitat
ou à
leurs pollinisateurs...
Les Orchidées offrent
des voies
fascinantes pour l'Orchidophile à leur
recherche dans
les lieux les plus éloignés...

Les "Mystères
de la
Séduction" resteront toujours remplis de questions pour
lesquelles nos réponses
Ne seront jamais que subjectives...
...Amour toujours...

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